Ce travail de thèse vise à comprendre le bien-être des enseignant·e·s dans le contexte de l’enseignement avec le numérique, en s’appuyant à la fois sur leurs expériences situées et sur leurs représentations sociales. L’objectif général est de proposer un modèle conceptuel ancré dans le vécu professionnel des enseignant·e·s. Reconnaissant la nature complexe et multidimensionnelle de ce phénomène, cette recherche adopte une perspective holistique pour appréhender le bien-être enseignant dans ces environnements. Cette approche est rendue possible par l’intégration de deux cadres théoriques complémentaires. D’une part, la théorie des systèmes dynamiques complexes (Bertalanffy, 1950; Morin, 2005) est mobilisée au niveau micro pour conceptualiser le bien-être enseignant comme un processus dynamique et évolutif dans une situation d’enseignement et d’apprentissage avec le numérique. D’autre part, à un niveau macro, la théorie des représentations sociales (Abric, 2001 ; Moscovici, 1961) offre un cadre d’analyse pour examiner les significations culturellement partagées qui influencent et orientent ces dynamiques micro. En articulant ces deux perspectives, cette thèse contribue ainsi à enrichir la recherche sur les conditions des enseignant·e·s en contexte de l’enseignement avec le numérique, tout en ouvrant la voie à des cadres d’analyse plus sensibles à la complexité de ce phénomène.