Elsa Paukovics

Nom: 
PAUKOVICS
Prénom: 
Elsa
Date d'inscription: 
2017
Spécialité de la thèse: 
Titre de la thèse: 
Co-construction de savoirs et posture épistémologique des acteurs impliqués dans une recherche-développement collaborative
Résumé en français: 

En Suisse romande, le projet RECODIS regroupe plusieurs recherches collaboratives en didactique des sciences basées sur la conception d’un produit éducatif, dont les recherches ECSE (Marlot & Roy, 2020) et PLAY (Sanchez & al., 2019). Ces travaux visent le développement de ressources pédagogiques en milieu éducatif, et la mise à l’épreuve de modèles théoriques scientifiques sur la base d’un travail collaboratif entre différentes communautés professionnelles (chercheur-es, enseignant-es, formateur-trices, informaticien-nes …). Cette hétérogénéité des acteurs doit être prise en compte et valorisée, car la collaboration entre différentes communautés pour œuvrer à la co-construction des savoirs ne va pas de soi (Audoux & Gillet, 2011). Nous nous questionnons alors sur la manière dont les acteurs co-construisent les savoirs et dans quelle mesure les postures qu’ils adoptent sont liées à leur rapport au savoir.

Pour cela, nous adoptons une approche interactionnisme, sur la base des théories de l’acteur réseau (Callon, Latour, & Akrich, 2006). Nous nous reposons sur les principes de la théorie de l’action conjointe en didactique (Sensevy, 2011) soulignant les interactions entre les savoirs et les acteurs de l’apprentissage, et le cadre de la transposition méta-didactique (Arzarello & al., 2014), à partir des notions d’objet frontière (Ansaldi & al., 2019), objet biface (Marlot & Roy, 2020) et objet intermédiaire (Vinck, 2009). La posture d’un individu (Lameul, 2016) caractérise son rapport à des objets/sujets, dans notre cas, nous considérons rapport des acteurs (de la recherche) aux savoirs scientifiques, didactiques et disciplinaires en jeu dans la collaboration. Ce rapport aux savoirs scientifiques et didactiques peut s’appuyer sur les modèles d’épistémologie personnelle (Hofer & Pintrich, 1997) ou d’épistémologie pratique (Marlot & Toullec-Théry, 2014). Nous considérons l’ensemble de ces concepts à travers la notion de posture épistémique.

Quels sont les éléments partagés par les acteurs lors d’une séance de travail ? Quels sont les savoirs co-construits et comment le sont-ils, par qui et dans quelles conditions ? Quelles postures épistémiques adoptent les acteurs par rapport à ces savoirs ? A quel point ces postures sont-elles amenées à évoluer ?

 

Pour répondre à ces questions, deux études de cas sont menées (Albarello, 2011) sur la base des projets des recherche PLAY et ECSE. Les données collectées et analysées seront essentiellement issues des séances de travail (conception collaborative des dispositifs pédagogiques) et d’entretien d’auto-confrontation menés avec les acteurs des deux terrains. Les analyses viseront à (1) la description des projets de recherche et des objets co-construits sur la base d’un modèle d’analyse des éléments partagés lors des réunions de travail (Paukovics & Bonnat, 2020), (2) la production de configurations permettant de comprendre les postures épistémiques des individus par rapport aux objets co-construits.

 

Université de rattachement: 
Université de Genève
Laboratoire de rattachement: 
Directeur de thèse: 

Eric Sanchez et Corinne Marlot

Cifre: 
Non

Dernière mise à jour : 23 septembre, 2021 - 16:41