Offre contrat doctoral - Projet E-Confiance à Montpellier

Résumé du projet

Le projet E-Confiance est financé par la région Occitanie et le Fonds Européen de Développement Régional dans le cadre du programme Recherche et Société sur une période de trois ans. Il est coordonné par trois partenaires montpelliérains : le laboratoire PRAXILING (porteur), le laboratoire EPSYLON et la start-up MatchupBox.

L’actualité regorge quasi-quotidiennement de faits démontrant les lacunes en termes de sécurité dans les échanges sur internet. Par exemple, sur Facebook, une personne munie d’un algorithme de création aléatoire de numéros de téléphone et de l’interface de programmation (très facile d’accès) peut récupérer des informations personnelles telles que le nom, l’adresse ou des photos de l’utilisateur. Au vu des dangers que représentent ces dysfonctionnements plus ou moins volontaires de la part des fournisseurs de services, l’ambition de MatchUpBox est de connecter un maximum d’individus en leur assurant une sécurité dans les échanges supérieure à celle qui leur est proposée à l’heure actuelle. Cet objectif, plus complexe à atteindre qu’il n’y paraît, part, entre autres, d’un postulat facile à expérimenter : le degré de confiance partagé entre deux entités va moduler la force de leur relation.
Ce projet s’intègre au domaine des communautés en ligne et plus largement dans l’univers des interactions numériques (i.e., sans interlocuteur physiquement identifiable). Ce cadre d’étude étant relativement vaste, notre approche doit elle aussi s’étendre sur un large spectre et par conséquent ne pas considérer la confiance de manière singulière et isolée. En effet, d’autres concepts, gravitant autour de cette notion clé, sont essentiels à la compréhension de l’émergence, du maintien et du renforcement de la confiance entre deux entités. Qu’il s’agisse de fidélité, de réputation, d’engagement dans la relation, de fiabilité, de satisfaction, ou encore d’adhésion, nous souhaitons étudier ces facteurs et leur influence sur la confiance. Par ailleurs, les solutions qui sont in fine proposées par MatchUpBox se matérialisent virtuellement par des interfaces semblables à une page web. D’autres critères plus perceptifs, soulevant notamment des questions de design ou d’organisation de la page, entrent eux aussi en ligne de compte et peuvent moduler à leur tour la confiance ainsi que le comportement de l’utilisateur sur l’interface. Un des axes qui retient notre attention est l’émotionnalité générée par les interfaces. C’est une dimension encore peu étudiée mais qui devrait nous renseigner sur les émotions générées en fonction du niveau de confiance que l’utilisateur a dans l’interface qu’il utilise et donc nous permettre de réfléchir à des préconisations en termes de conception.

Objectifs du projet

Ainsi, à travers les développements de MatchUpBox, le travail de recherche consistera à :
  1. approfondir le thème de la e-confiance dans les interactions hommes-machines, et plus précisément dans les réseaux sociaux.
  2. mettre en place des expérimentations contrôlées et semi-contrôlées pour évaluer les usages des interfaces tout en travaillant sur de nouvelles méthodologies en sciences humaines qui permettent de synchroniser des mesures physiologiques du comportement (enregistrements des mouvements oculaires, émotions …) avec des données qualitatives comme des interactions verbales.
  3. développer des préconisations en termes d’interfaces pour la société partenaire MatchUpBox d’interfaces homme-machine en général qui génèrent la confiance des utilisateurs de conception de ces interfaces.
  4. réfléchir à des supports pédagogiques destinés à des publics variés (adultes et enfants) dans un objectif de prévention sur les risques liés aux pratiques dans les réseaux sociaux.

 

Pour atteindre ces objectifs, il sera nécessaire de travailler collaborativement et en appui aux formations proposées dans les disciplines ciblées : ergonomie, psychologie et sciences de l’éducation. Dans cet esprit, deux laboratoires partenaires co-encadreront le travail de thèse sur le sujet du projet.

Compétences attendues

Nous recherchons un.e étudiant.e :
  • qui a réalisé un master en ergonomie, psychologie et/ou sciences de l’éducation
  • qui porte un intérêt particulier aux nouvelles technologies pour l’analyse de leurs pratiques mais qui sait aussi les utiliser (réseaux sociaux, …)
  • qui connaît globalement les principes de certains appareils de mesures comportementales et physiologiques comme les eye-tracker et les dispositifs d’enregistrement des émotions (EMOTIV)
  • qui est ouvert à l’utilisation de méthodologies qualitatives (analyse d’interactions) et quantitatives (pratique des statistiques)
  • qui a un bon niveau d’anglais (lecture et expression orale).

Encadrement & accueil

L’encadrement sera réalisé par Nathalie Blanc, Professeur de Psychologie à l’Université Paul Valéry Montpellier dans le laboratoire EPSYLON (EA 4556) et Stéphanie Mailles Viard Metz, Maître de Conférences HDR en Ergonomie et Sciences de l’Éducation à l’Université de Montpellier dans le laboratoire PRAXILING (UMR 5267).
L’étudiant.e sélectionné.e réalisera sa thèse dans les locaux du FabLab de l’IUT de Montpellier (ObI.Lab, 99 avenue d’Occitanie, 34000 Montpellier).

Calendrier recrutement

Diffusion du profil : 16 mai 2018
Réception des dossiers (CV et Lettre de motivation) :  8 juin 2018
Sélection des dossiers pour un entretien : vendredi 14 juin 2018
Entretiens : mardi 19 juin au matin
Décision : 20 juillet 2018
Démarrage de la thèse : 1er octobre 2018

Contacts & destinataires du dossier de candidature :


Dernière mise à jour : 24 mai, 2018 - 19:22