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Utilisation de Facebook en contexte universitaire
Lionel MÉLOT, Albert STREBELLE, Jérôme MAHAUDEN, Christian
DEPOVER (Unité de Technologie de l’Éducation,
Université de
Mons)
|
RÉSUMÉ : De
nos jours les médias sociaux, à l’instar de Facebook, sont
ancrés dans le quotidien des étudiants. Ils suscitent bon nombre
d’interactions humaines. C’est pourquoi il nous semble pertinent
d’étudier les usages qui en sont faits ainsi que les perceptions
qu’en ont les utilisateurs en milieu universitaire. Cette recherche
concerne principalement les usages pédagogiques et communicationnels
réalisés par des étudiants inscrits au master en sciences
de l’éducation, à l’Université de Mons, dans le
cadre de leur formation. Nous nous intéressons également aux
groupes Facebook et aux activités qui y sont menées par les
étudiants. Nous mettons en évidence que les apprenants
confèrent à Facebook des avantages tels que
l’accessibilité, la praticité, la rapidité et la
facilité de communication. En revanche, ils soulignent des
inconvénients liés à la distraction et au manque de
confidentialité.
MOTS CLÉS : Facebook,
apprentissages, étudiants, université |
The use of Facebook in a university setting |
|
ABSTRACT : Today,
the social media like 'Facebook' are part of our everyday life. They create a
number of human interactions. This is why it seems relevant to question their
uses as well as their representations by academic users. This research mainly
focuses on educational and communicational uses by University students enrolled
in a master's degree in educational sciences at the University of Mons (UMons),
within their degree courses. We also focus on Facebook groups and more
specifically on the activities performed by the students. We highlight the fact
that learners recognize benefits to Facebook such as accessibility, convenience,
swiftness and ease of communication. Nevertheless, they emphasize disadvantages
associated with distraction and confidentiality.
MOTS CLÉS : Facebook,
learning process, students, university |
1. Introduction
La force de Facebook réside dans sa capacité à regrouper, dans un même
espace, des outils numériques qui existent par ailleurs. La réelle
nouveauté est dans la mise à disposition de ces outils dans un
seul espace de réseau social : un fil de nouvelles RSS, un tableau
d’affichage électronique, un blogue, un courriel, un forum, une
liste de diffusion, une messagerie instantanée avec partage de textes,
sons et vidéos, et des podcasts (Fanelli-Isla, 2012).
Connaissant le potentiel cognitif développé par ces outils (Depover et al., 2007), (Pownell, 2006), (Temperman et De Lièvre, 2009),
il est aisé de comprendre pourquoi les étudiants utilisent si
volontiers ce réseau social à des fins pédagogiques et
communicationnelles dans le cadre de leurs études. En effet, dans leur
ouvrage, Depover, Karsenti et Komis (Depover et al. 2007, p. 94)
nous rapportent l’idée de Vygotsky selon laquelle «
l’apprentissage prend racine dans un contexte social ou interpersonnel
avant d’être intériorisé par l’apprenant » (Vygotsky, 1978),
mais aussi que des outils de communication peuvent favoriser ces interactions
sociales. Grâce à Facebook et aux nombreux outils de
communication qu’il renferme, les étudiants développent
leurs compétences à communiquer et peuvent donc s’ouvrir aux
savoirs et partager l’information (Kucuk et Sahin, 2013).
Ce réseau social peut donc être utilisé en complément
des plateformes à distance classiques, mais aussi des MOOCs comme lieu
d’apprentissage collaboratif (Lampe et al., 2008),
car le réseautage de Facebook dépasse le réseau
social personnel (Thivierge, 2011).
Cette étude s’intéresse plus spécifiquement aux
différentes utilisations du réseau social Facebook, comme
support d’aide à l’apprentissage, par des étudiants
universitaires dans le cadre de leur formation.
2. Contexte de la recherche, méthodologie et questions de
recherche
2.1. Contexte de la recherche
La recherche a été menée entre
le 27 février et le 8 mars 2014, auprès des étudiants
inscrits au master en sciences de l’éducation à
l’Université de Mons (Belgique). Parmi les 168 étudiants
inscrits, 100 ont accepté de participer à notre enquête.
Nous avons retenu Facebook comme réseau social de
référence dans cette recherche car il est un des réseaux
sociaux les plus populaires, quel que soit le domaine concerné
(privé ou pédagogique). De fait, les données issues de
notre questionnaire indiquent que 95 % des étudiants
questionnés déclarent s’être inscrits
spontanément sur Facebook et 85 % affirment l’utiliser
au moins une fois par jour.
Tableau 1 • Fréquence
d’utilisation des moyens de communication considérés
(N=100)
|
Jamais |
Pas tous les jours |
Au moins 1 à 2 fois par jour |
Au moins 3 à 5 fois par jour |
Au moins 6 à 10 fois par jour |
Plus de 10 fois par jour |
J'utilise Facebook |
5 |
10 |
20 |
25 |
19 |
21 |
J'utilise Twitter |
93 |
6 |
1 |
0 |
0 |
0 |
J'utilise LinkedIn |
94 |
6 |
0 |
0 |
0 |
0 |
J'utilise les courriels |
2 |
26 |
43 |
22 |
5 |
2 |
2.2. Outils
Le but principal de notre étude étant de recueillir les
opinions d’un maximum d’étudiants issus de la population
considérée, l’enquête par questionnaire a
été privilégiée compte tenu de son caractère
peu contraignant et de sa capacité à investiguer rapidement un
large champ de préoccupations liées à l’utilisation
des réseaux sociaux. Le questionnaire a été
élaboré en trois étapes. La première se
réfère à l’interview de trois étudiants de la
population considérée afin de délimiter le champ de
recherche et de collecter des informations à propos de leurs habitudes
d’utilisation de Facebook. La seconde porte sur
l’élaboration d’un questionnaire exploratoire
réalisé sur la base des interviews conduites. Afin de
s’assurer que les différentes questions étaient pertinentes
et comprises par une majorité de personnes, une dizaine
d’étudiants, enseignants et diplômés en sciences de
l’éducation ont effectué une relecture et formulé des
remarques. Enfin, après une révision de quelques questions du
questionnaire exploratoire, il a été soumis, une première
fois, à un échantillon de dix individus présentant les
mêmes caractéristiques que celles de notre échantillon. Sur
la base des réponses récoltées, nous avons
créé des catégories de réponses potentielles qui
seront utiles lors de l’analyse de contenu réalisée
après le recueil de données. Le questionnaire
d’enquête final soumis aux étudiants par courriel comporte 39
questions ouvertes et fermées. Pour les questions ouvertes,
l’étudiant a la possibilité d’expliciter ses
réponses. Les questions fermées proposent une liste
préétablie de réponses possibles de plusieurs types :
choix dichotomiques, choix multiples ou choix d’appréciation de
type Likert.
2.3. Questions de recherche
Nos quatre questions de recherche ont pour objectif de déterminer les
différents usages que les étudiants font de Facebook dans
le cadre de leur formation à l’université. Elles permettent
également de mettre en exergue les activités
réalisées par le biais de ce réseau social.
Q1. Quelles sont les perceptions des étudiants interrogés
à propos de Facebook ?
Q2. Quels sont les usages pédagogiques que les étudiants font
de Facebook dans le cadre de leur formation ?
Q3. Quels sont les usages communicationnels que les étudiants font de Facebook dans le cadre de leur formation ?
Q4. Quelles sont les activités que réalisent les
étudiants à travers les groupes Facebook dans le cadre de
leur formation ?
2.4. Considérations méthodologiques
Le traitement des données quantitatives collectées a
été réalisé à l’aide du logiciel SPSS.
L’analyse statistique descriptive nous permettra de décrire les
caractéristiques de notre échantillon de référence
alors que l’analyse statistique inférentielle nous permettra
d’étendre les résultats obtenus à la population
parente dont l’échantillon est issu. Le seuil de
significativité utilisé est de .05 car c’est celui qui est
le plus couramment retenu lors d’analyses statistiques
inférentielles. L’analyse catégorielle des réponses
aux questions ouvertes de Mucchielli, « consistant à
repérer des expressions [...] textuelles des thèmes
généraux récurrents qui apparaissent sous divers contenus
plus concrets » (Mucchielli, 1979, p. 269),
a été retenue car elle permet de traiter les informations
récoltées à travers des questions ouvertes et de
catégoriser les différentes réponses selon des ensembles
cohérents et univoques tout en prenant en compte le contexte dans lequel
ces réponses ont été produites. L’analyse de contenu
des différentes questions ouvertes a été
réalisée à l’aide du logiciel NVivo afin de
réaliser l’analyse sémantique des différentes
réponses pour créer des catégories utiles pour les diverses
analyses. La théorie ancrée a été retenue afin de
traiter le corpus des différentes questions ouvertes,
c’est-à-dire qu’à partir des données
recueillies, des éléments clés ont été
identifiés. « Les logiciels appartenant à la
catégorie de l’analyse manuelle offrent surtout un soutien aux
analyses. Ils permettent aux chercheurs d’être assistés pour
la préparation des documents, le codage et la création de
rapports. Le logiciel [...] fournit un espace structuré pour organiser
ses idées » (Roy et Garon, 2013, p. 163).
3. Analyse des résultats
3.1. Les perceptions des étudiants (Q1)
3.1.1. Définition de Facebook
Le tableau ci-dessous reprend les données
recueillies à propos de la vision que se font les étudiants
universitaires de l’outil Facebook.
Tableau 2 • Représentation
générale de l’outil par les étudiants universitaires
(N=100)
Communicationnel |
Addictif |
Curiosité |
Danger |
Ludique |
Organisationnel |
Autre |
60% |
3% |
10% |
5% |
1% |
8% |
12% |
60 % des individus ont mentionné la
« Communication » comme caractéristique
spécifique relative à Facebook. La dimension
« Curiosité » dans laquelle ont été
catégorisés des termes comme « Voyeurisme »,
« Espionnage », « Suivre la vie des
autres », « Envie de voir »,
« Désir de connaître », etc. a
été mentionnée par 10 % des participants à
l’enquête. La représentation
« Organisationnel » a quant à elle été
relatée par 8 participants sur 100 spécifiant entre autres
« Aménager son temps », « Coordination des
tâches », « S’arranger pour les
réunions », etc. La dimension « Danger » a
été évoquée par 5 % des individus rapportant
« Facebook peut être dangereux », « Ce
n’est pas toujours bien sécurisé », etc. En
ce qui concerne la catégorie « Autre »,
énoncée par 12 % de l’échantillon, ont
été répertoriés les éléments de
réponses tels que « Retrouver des amis
d’enfance », « On peut y créer des groupes de
soutien », « Chronophage », etc.
3.1.2. Description de Facebook
Le tableau 3 reprend les catégories d’adjectifs
mentionnées par les individus à la question « Utilisez
cinq adjectifs pour décrire Facebook ».
Tableau 3 • Catégories d’adjectifs
utilisés par les étudiants universitaires pour décrire Facebook (N=100)
Communicationnel |
Addictif |
Pratique |
Dangereux |
Ludique |
Utile |
Autre |
11% |
5% |
20% |
16% |
10% |
10% |
28% |
L’aspect pratique de la plateforme, un des adjectifs les plus
fréquemment évoqués par les individus regroupe des mots
tels que « facile », « rapide ». Il a
été mentionné par un cinquième des étudiants
contre un dixième pour le côté communicationnel, alors que
la catégorie « Dangereux » fait apparaître
16 % de choix. Après comparaison des catégories de
réponses de la question précédente (définition de Facebook) et celle-ci, force est de constater que la catégorie
« Communication » est beaucoup moins mentionnée dans
cette question portant sur les adjectifs. Ces résultats peuvent
potentiellement s’expliquer par l’utilisation d’adjectifs pour
décrire Facebook. Les choix sont alors limités et se basent
davantage sur une description de l’outil plutôt que sur une
définition. La praticité de l’outil a été
citée par la majorité des individus et peut être
expliquée par le fait que les étudiants ont davantage
décrit la manière de communiquer via Facebook.
3.2. Les usages pédagogiques (Q2)
3.2.1. Avantages et inconvénients liés à
l’utilisation de Facebook dans le cadre des études
universitaires
Par le biais de deux questions ouvertes, nous avons demandé aux
étudiants de citer trois avantages et trois inconvénients de
l’utilisation de Facebook dans le cadre des études
universitaires. La communication est l’avantage le plus cité par
les étudiants (42 %). Ceci peut s’expliquer par le fait que
des termes tels que « collaboration », « partage
d’informations » ont été placés dans cette
catégorie. En effet, ces étudiants ont surtout mis en exergue le
fait que les informations relatives à leur cursus universitaire venaient
plus naturellement à eux et qu’ils pouvaient
bénéficier de plusieurs avis concernant les questions qu’ils
se posaient à propos des contenus des cours et des travaux à
réaliser. La praticité a été citée par
29 % des étudiants. En effet, cette catégorie renfermait
également des termes tels que « rapide »,
« pratique », « facile ». Ces
étudiants ont surtout mis en évidence le fait qu’ils
maitrisaient bien cette plateforme, qu’il était plus aisé
pour eux d’y trouver certaines informations relatives à leurs
études et qu’ils étaient davantage à l’aise
pour communiquer à travers cet outil. L’accessibilité a
également été relevée par 14 % des individus.
Cette catégorie rassemblait des éléments comme
« Je peux m’y connecter quand je veux »,
« La plateforme ne plante jamais », « Je peux
m’y connecter avec mon téléphone, ma
tablette... », « J’ai directement accès aux
informations grâce à des notifications », etc.
L’inconvénient le plus cité par les étudiants
(45 %) est relatif aux problèmes de communication. En effet, ces
étudiants ont relevé des problèmes liés à la
communication à distance du fait qu’une partie des
possibilités offertes par la conversation en présentiel
(intonation, regard, gestes, etc.) n’était pas présente dans
la communication écrite (ne pas comprendre ce qui est écrit,
considérer ce qui est écrit de manière négative
parce que l’intonation n’est pas présente, absence de
marqueurs personnels, etc.). Le deuxième inconvénient cité
par 30 % des étudiants est relatif à la dispersion de
l’attention que peut amener cette plateforme dans le cadre de leurs
études universitaires. Les étudiants ont relevé qu’il
y avait trop de sources de distraction sur Facebook (une nouvelle
vidéo, une demande de jeu, un nouveau commentaire, une nouvelle
notification, etc.). Le troisième inconvénient cité rejoint
les problèmes de confidentialité (25 %). Les étudiants
ayant relevé cet inconvénient ont émis plusieurs remarques
relatives à cet aspect, à savoir : « On est
obligé de s’inscrire dans des groupes
d’étudiants », « Je suis obligé de
paramétrer mes accès », « Mes options de
confidentialité devraient être modifiées »,
etc.
3.2.2. Améliorations suggérées en vue de permettre une
utilisation plus efficace de Facebook dans un but pédagogique
Afin de récolter des pistes d’amélioration en
réponse à certains inconvénients évoqués par
les étudiants concernant l’usage de Facebook dans le cadre
de leurs études universitaires, nous leur avons soumis une question
ouverte qui leur permettait de décrire la manière dont ils
envisageraient de modifier Facebook en vue de rendre son usage
pédagogique plus performant. C’est le
« collecticiel » (espace de dépôt) qui atteint
le pourcentage de réponse le plus élevé : un quart des
étudiants ajouteraient cette option sur Facebook afin de
l’utiliser au mieux, les différents dépôts
(résumés, travaux, etc.) se trouvant en effet dispersés.
Chacune des autres fonctionnalités demandées représente
moins de 20 % des réponses : création d'un tableau
d'affichage (19 %), création de groupes spécifiques
pour chaque année d’étude et pour chaque cours (13 %),
création d'espaces collaboratifs avec des applications permettant de
travailler simultanément à plusieurs sur le même document
(12 %), ajout d'une bibliothèque rassemblant l'ensemble des
ressources nécessaires (9 %). Dans la catégorie
« Autres », citée par 13 % des étudiants,
on retrouve des éléments tels que « création de
notifications personnalisées », « zone de
traçage », « détecteur de plagiat »,
« correcteur orthographique », « FAQ »,
etc. Selon les étudiants, Facebook devrait rassembler davantage
d’outils d’information, de régulation et de gestion du
travail, ainsi que des outils intégrés favorisant le partage de
ressources pédagogiques.
3.2.3. Raisons pour lesquelles les étudiants utilisent Facebook dans
le cadre de leurs études universitaires
Parmi une série de 12 propositions, chaque étudiant
interrogé devait sélectionner les trois raisons principales pour
lesquelles il utilise Facebook dans le cadre de ses études. La
répartition en pourcentage des trois premiers choix des étudiants
est présentée dans le tableau 4.
Tableau 4 • Raisons pour lesquelles
les étudiants (N=100) utilisent Facebook dans le cadre de leurs
études universitaires
Raisons |
Répartition |
Car je me connecte plus naturellement sur Facebook que sur les plateformes
développées par l’université. |
66% |
Car j’aime bénéficier de réponses à mes
questions dans des délais assez réduits. |
51% |
Car j’aime bénéficier de plusieurs avis concernant mes
interrogations à propos des travaux à rendre. |
47% |
Car les informations concernant les différents cours viennent plus
naturellement à moi. |
38% |
Car je ne trouve pas toujours les informations nécessaires sur les
plateformes développées par l’université. |
25% |
Car je suis plus à l’aise pour communiquer sur Facebook. |
20% |
Car je n’ose pas toujours poser mes questions sur les plateformes
développées par l’université. |
10% |
Car le professeur ne peut pas lire ce que je peux écrire dans le
groupe. |
7% |
Car les moyens de communication développés sur Facebook sont
plus stables que sur les plateformes développées par
l’université. |
6% |
Car je maîtrise très bien Facebook. |
6% |
Car je ne maitrise pas assez les plateformes développées par
l’université. |
4% |
Car je peux faire part de mes états d’âme de
manière plus ou moins privée. |
4% |
Les trois raisons remportant le plus grand nombre d’adhésions
rejoignent les trois principaux avantages relevés pour
l’utilisation de Facebook dans le cadre des études universitaires.
La première raison citée relève de
l’accessibilité, la deuxième soutient la praticité,
et la troisième concerne la communication. Signalons également que
20 % des étudiants se sentent plus à l’aise pour
communiquer sur Facebook. En effet, les étudiants inscrits sur Facebook
s’y connectent régulièrement et communiquent facilement avec
leurs amis par le biais de différentes activités telles que :
mettre à jour leur profil, chatter avec leurs amis, visionner les photos
récemment publiées, etc. (Thivierge, 2011).
3.3. Les usages communicationnels (Q3)
3.3.1. Activités communicationnelles réalisées par les
étudiants
Nous avons demandé aux étudiants d’évaluer, selon
une échelle allant de « Pas du tout d’accord »
à « Tout à fait d’accord »,
l’importance qu’ils accordent à une série de cinq
activités lorsqu’ils sont connectés sur Facebook (cf. le
tableau 5). Afin de comparer les différentes distributions
observées à celles qu’on obtiendrait si chaque variable
suivait une loi équirépartie de 20 % dans chaque colonne
relative à l’échelle d’accord (distribution
théorique), un test du Khi carré a été
réalisé pour chaque activité proposée. Ce test
souligne que la signification asymptotique de chaque variable est
inférieure à .05 (d = 4, p = .000). Nous
pouvons donc en conclure qu’il y a une différence significative
entre la distribution observée et la distribution théorique pour
l’ensemble des comparaisons réalisées. Les activités
qui totalisent un pourcentage supérieur à 50 % en regroupant
les colonnes « D’accord » et « Tout à
fait d’accord » sont des activités liées au
contenu des études, ces activités sont différentes de
celles réalisées par les étudiants dans le cadre
d’une utilisation quotidienne privée de Facebook.
L’activité remportant le plus grand pourcentage entre les colonnes
considérées est l’activité relative à
l’utilisation de Facebook pour échanger avec des étudiants
à propos des différents travaux de groupe à rendre. On peut
donc en conclure que les étudiants communiquent davantage via Facebook
lorsqu’ils sont confrontés à la réalisation de
travaux de groupe.
Tableau 5 • Activités communicationnelles
réalisées par les étudiants (N=100) dans le cadre de leurs
études universitaires
|
Pas du tout d’accord |
Pas d’accord |
Ni en désaccord, ni d’accord |
D’accord |
Tout à fait d’accord |
Khi-carré |
d |
Valeur de p |
J’utilise Facebook pour discuter avec des étudiants à
propos de différents travaux individuels à rendre. |
2% |
3% |
8% |
57% |
30% |
100,9 |
4 |
.000 |
J’utilise Facebook pour discuter avec des étudiants à
propos de différents travaux de groupe à rendre. |
1% |
2% |
3% |
46% |
48% |
109.8 |
4 |
.000 |
J’utilise Facebook pour envoyer des messages à d’autres
étudiants pour donner des informations concernant
l’université. |
4% |
5% |
10% |
61% |
20% |
102.7 |
4 |
.000 |
J’utilise Facebook pour me renseigner à propos de
l’organisation générale (horaire, cours supprimés,
etc.). |
6% |
14% |
8% |
53% |
19% |
68 |
4 |
.000 |
J’utilise Facebook pour échanger du contenu (questions
d’examens, travaux, résumés, etc.). |
4% |
2% |
7% |
57% |
30% |
100.6 |
4 |
.000 |
À propos de l’apprentissage, Paquelin soutient que
« apprendre mobilise un ensemble de médias, ressources
matérielles et humaines, au sein d’un système de formation
et que l’observation des pratiques éducatives laisse
apparaître un phénomène récurrent et encore mal connu
en termes de processus : l’introduction des médias de
formation » (Paquelin, 2009, p. 11).
Selon nos résultats, c’est tout à fait dans ce sens que
s’inscrit l’utilisation du réseau social Facebook. En effet,
les différents apports (documents écrits, audiovisuels,
iconographiques, etc.) des étudiants et l’utilisation des
ressources et outils présents sur Facebook permettent une meilleure
organisation de la formation et un renforcement de sa structure. Ces
différents résultats rejoignent ceux de (Lampe et al., 2011) pour qui Facebook peut faciliter la collaboration chez les apprenants. Ainsi, la
majorité des étudiants universitaires aux États-Unis
utilise ce réseau social (Ellison et al., 2007), (Lampe et al., 2011).
Plus de la moitié l’ont intégré en l’utilisant
à des fins telles que la communication avec leurs camarades de classe
à propos de l’école (Salaway et al., 2008) et plus d’un quart l’ont utilisé dans le cadre d’un
cours spécifique (Smith et al., 2009).
Par ailleurs, d’autres recherches montrent que des apprenants
l’utilisent en tant que site de réseautage personnel de
manière à la fois formelle et informelle pour discuter sur des
sujets académiques (Selwyn, 2009).
Selon (Lampe et al., 2011),
Facebook peut permettre l’atteinte d’objectifs éducatifs. En
effet, en connectant des étudiants grâce à un réseau
social, ceux-ci peuvent apprendre à travers des processus collaboratifs
de co-construction de sens.
3.3.2. Moyens de communication utilisés par les étudiants
Il était demandé aux étudiants d’évaluer
l’importance qu’ils accordent à différents moyens de
communication en se positionnant sur une échelle de Likert à cinq
niveaux.
Tableau 6 • Moyens de communication
utilisés par les étudiants (N=100) dans le cadre de leurs
études universitaires
|
Pas du tout d’accord |
Pas d’accord |
Ni en désaccord, ni d’accord |
D’accord |
Tout à fait d’accord |
Khi-carré |
d |
Valeur de p |
J’utilise le chat. |
8% |
10% |
12% |
38% |
32% |
34,7 |
4 |
.000 |
J’utilise les messages privés. |
5% |
3% |
9% |
51% |
32% |
79,1 |
4 |
.000 |
J’utilise des messages dans les groupes dont je fais partie. |
4% |
1% |
7% |
49% |
39% |
91,4 |
4 |
.000 |
J’utilise les commentaires sur le mur de mes
« amis ». |
38% |
22% |
10% |
23% |
8% |
27,3 |
4 |
.000 |
J’utilise ma page personnelle. |
38% |
22% |
10% |
23% |
8% |
82,0 |
4 |
.000 |
J’utilise la vidéoconférence présente dans le chat
Facebook. |
53% |
28% |
11% |
4% |
3% |
200,4 |
4 |
.000 |
Comme pour l’analyse précédente, un test du
Khi-carré a été réalisé pour chaque
activité donnée. Ce test souligne que tous les chi2 sont
significatifs (d = 4, p = .000), ce qui signifie que la
répartition entre les catégories diffère significativement
de l’équipartition. Les moyens de communication utilisés par
les étudiants dans le cadre de leurs études universitaires
totalisant un pourcentage supérieur à 50 % après
regroupement des colonnes « D’accord » et
« Tout à fait d’accord » sont le chat,
les messages privés et les messages à travers les groupes. Ce sont
les messages à travers les groupes qui sont les plus couramment
utilisés. En effet, le pourcentage d’étudiants qui se
déclarent « D’accord » et « Tout
à fait d’accord » pour utiliser ce moyen de communication
est de 88 %. Ce résultat ne rejoint pas tout à fait celui
obtenu à la question relative à
l’ « évaluation de l’importance que les
étudiants accordent aux activités réalisées sur Facebook ». Il apparait, au travers des réponses
à cette question, que les étudiants utilisaient davantage les
messages privés de manière générale. Il est donc
possible de conclure que les étudiants utilisent plus les messages
privés dans le cadre de communications privées et les messages
à travers les groupes dans le cadre de communications portant sur leurs
activités directement liées à l’université. Il
est possible d’expliquer ce fait en s’intéressant au point
précédent qui nous informe que les étudiants communiquent
davantage à propos de leurs études lorsqu’ils sont
confrontés à la réalisation de travaux de groupe. Les
étudiants utilisent donc, sans doute, la communication à travers
des groupes spécifiques lorsqu’ils doivent réaliser des
travaux à plusieurs. Les trois autres moyens de communication, mis
à disposition par Facebook, que sont les commentaires, la page
personnelle et la vidéoconférence totalisent par contre un
pourcentage supérieur à 50 % pour les deux colonnes «
Pas du tout d’accord » et « Pas d’accord » ce qui
révèle un attrait beaucoup moins marqué pour ces
outils.
3.4. Les usages des groupes Facebook (Q4)
Après avoir mis en évidence les messages à travers les
groupes comme moyen de communication prépondérant, une question
relative à l’inscription des étudiants au sein de ces
groupes Facebook spécifiques à l’université et/ou
à leur formation leur a été posée.
Le tableau 7 synthétise les réponses provenant de la question
demandant aux étudiants d’indiquer la nature des activités
réalisées dans le(s) groupe(s) dont ils font partie.
Tableau 7 • Activités
réalisées au sein des groupes créés dans le cadre
des études universitaires (N=100)
|
Pas du tout d’accord |
Pas d’accord |
Ni en désaccord, ni d’accord |
D’accord |
Tout à fait d’accord |
Khi-carré |
d |
Valeur de p |
Je prends connaissance des différents travaux à rendre. |
9% |
15% |
12% |
50% |
14% |
52.7 |
4 |
.000 |
Je prends connaissance des échéances des travaux à
rendre. |
9% |
18% |
14% |
44% |
16% |
33.5 |
4 |
.000 |
Je diffuse du contenu. |
6% |
20% |
7% |
47% |
20% |
45.9 |
4 |
.000 |
Je pose des questions concernant les différents travaux à
rendre. |
2% |
8% |
12% |
48% |
29% |
62.6 |
4 |
.000 |
Je m’organise avec mon groupe de travail pour la répartition des
différentes tâches à réaliser. |
11% |
17% |
6% |
38% |
28% |
30.7 |
4 |
.000 |
Je communique des informations dont je dispose concernant les cours. |
2% |
6% |
10% |
54% |
28% |
81.7 |
4 |
.000 |
J’encourage d’autres étudiants dans le cadre de leurs
études. |
17% |
7% |
19% |
36% |
21% |
19.7 |
4 |
.000 |
Je recherche de la motivation à travers d’autres
étudiants. |
25% |
10% |
21% |
31% |
12% |
13.9 |
4 |
.000 |
Je recherche de l’aide lorsqu’un problème technique se
pose. |
8% |
8% |
11% |
47% |
26% |
50.9 |
4 |
.000 |
Hormis pour l’item « Sur le groupe, je recherche de la
motivation à travers les autres étudiants », chaque
activité totalise un pourcentage supérieur à 50% entre les
colonnes « D’accord » et « Tout à
fait d’accord ». L’activité dont la somme entre ces
mêmes colonnes obtient le plus grand pourcentage (82 %) est
l’activité relative à la communication d’informations
dont l’étudiant dispose concernant les différents cours,
suivie de la proposition « Sur le groupe, je pose des questions
concernant les différents travaux à rendre »
(77 %). Ces deux mêmes activités totalisent également
le plus faible pourcentage (8 % et 10 %) entre les colonnes
« Pas du tout d’accord » et « Pas
d’accord ».
À travers notre enquête, nous pouvons également constater
que les apprenants participent activement au processus de formation. Par
l’introduction naturelle d’un réseau social dans leurs
pratiques, ils ont choisi de jouer un rôle actif dans
l’apprentissage en produisant leur propre savoir et en le mettant à
la disposition des autres étudiants selon une logique
socio-constructiviste, en étant aidés pour cela par les ressources
qui leur sont fournies. Pour (Roland, 2015, p. 13),
« l’usage pédagogique des médias sociaux rend
l’étudiant plus actif dans son apprentissage en dépassant la
simple acquisition de connaissances pour une mise en situation d’autonomie
guidée et un encouragement à l’interaction entre
étudiants ». En effet, c’est à travers de tels
outils et des interactions auxquelles ils donnent naissance que
s’élabore la connaissance. Cette conclusion peut être
illustrée par deux études réalisées aux
États-Unis (Lampe et al., 2008), (Lampe et al., 2011),
qui ont montré comment Facebook pouvait être utilisé par des
étudiants en tant qu’outil informel pour organiser leurs
expériences en classe et pour explorer les facteurs qui les inciteraient
à effectuer des usages collaboratifs de Facebook dans le cadre des
travaux de classe. L'apprentissage de style communautaire existe
néanmoins dans les classes lorsque des communautés
d'étudiants se forment spontanément. L'apprentissage communautaire
est donc complémentaire à l'apprentissage scolaire comme il est
pratiqué traditionnellement. Les enseignants devraient reconnaître
ce potentiel éducatif, en particulier dans l'éducation à
distance : « en effet, la participation à une
communauté constitue une forme d’apprentissage libre, informelle,
collaborative et contextualisée (...). Dans une communauté, le
savoir se transmet dans toute sa richesse, signification et pertinence sociale
et culturelle, ce qui n’est pas le cas dans les programmes scolaires
traditionnels », selon Wertsch (1984), cité par (Dillenbourg et al., 2003, p. 23).
4. Conclusion, limites et perspectives
Notre recherche présente quelques limites.
Tout d’abord, les données (usages et perceptions de Facebook) ont
été récoltées auprès des étudiants
à l’aide d’un questionnaire. Il est donc nécessaire de
souligner qu’un questionnaire porte sur ce que les gens affirment, sur du
déclaratif et non sur ce qu’ils réalisent effectivement. Il
peut donc y avoir une différence entre les deux. Enfin, soulignons
également que la taille modeste de notre échantillon ne permet pas
de généraliser les résultats au-delà de notre
échantillon.
Le pourcentage élevé d’étudiants interrogés
qui utilisent Facebook dans le cadre de leurs études universitaires
(97 %) s’explique par la praticité, la rapidité et la
facilité des échanges pédagogiques qu’apporte ce
réseau social. L’accessibilité a également
été un avantage mis en évidence à travers le fait
que cette plateforme est consultable en tout temps et en tous lieux grâce
aux différents outils informatiques qui permettent aux étudiants
de s’y connecter. Dans un contexte de formation à distance, Facebook ne se substitue pas aux différentes plateformes
développées par les institutions universitaires, mais est
plutôt utilisé en complément. Malgré ces nombreux
points positifs, les étudiants sont restés conscients des
inconvénients liés au fait d’utiliser Facebook dans leur
cursus universitaire. En effet, ils ont relevé les difficultés
spécifiquement reliées à la communication à
distance, les problèmes relatifs aux différents facteurs de
distraction que peut apporter Facebook ou encore la fiabilité
réduite des informations pédagogiques qui peuvent y être
postées. Un autre problème relatif à la structure de
l’environnement Facebook a également été mis
en évidence. En effet, selon les résultats de notre enquête,
l’information se trouve dispersée sur ce réseau social et
devrait être davantage regroupée autour de fonctions
spécifiques liées, par exemple, à la mise à
disposition d’informations ou à la gestion et à la
régulation des activités, comme c’est le cas pour le
collecticiel ou pour l’espace de documentation que l’on retrouve
habituellement sur les plateformes proposées par les universités.
Les raisons principales qui poussent les étudiants à utiliser Facebook dans le cadre de leurs études résident dans le
fait qu’ils se connectent de manière plus naturelle sur ce
réseau social que sur les plateformes proposées par
l’université et qu’ils aiment obtenir des réponses
rapides à leurs questions. Ils utilisent principalement ce réseau
social afin de réaliser des travaux de groupes et communiquent de
préférence via les messages privés, les messages à
travers les groupes et le chat pour échanger dans le cadre de leur
formation universitaire. Les usages généraux de Facebook,
pratiqués quotidiennement par les étudiants, deviennent des usages
pédagogiques déployés dans le cadre de leurs études
universitaires afin, notamment, de diffuser et de partager du contenu ou
d’organiser un travail de groupe. Toutefois, pour en tirer pleinement
parti dans le cadre de leurs études universitaires, les étudiants
doivent aller au-delà des usages ludiques classiques afin
d’utiliser Facebook pour bâtir des réseaux
d’apprentissage et de travail (Mian, 2012). Cette
utilisation professionnelle de Facebook se rencontre
particulièrement à travers la création de groupes
spécifiques dans lesquels les étudiants bâtissent une
véritable communauté d’apprentissage permettant
l’atteinte d’objectifs pédagogiques particuliers. En effet,
en connectant les étudiants grâce aux outils offerts par les
réseaux sociaux, ceux-ci peuvent apprendre à travers des processus
collaboratifs de co-construction de sens (Lampe et al., 2011). Facebook peut donc être considéré comme un outil
pédagogique prometteur, s’il est adapté et utilisé
à bon escient.
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